(French version below)

The European Language Equality Network and its member organisations in France have delivered a formal complaint to the United Nations regarding the continuing discrimination against territorial languages by the French state.

The move comes after a controversial Constitutional Court decision on the Molac Law which has had the effect of making territorial language immersion education and the use of a territorial language in school as anti-constitutional, and thereby illegal.

The Molac Law, voted for by a vast majority of National Assembly Deputies and the Senate, aimed to give some recognition to territorial languages and support for immersion education, yet it has been undermined by the Constitutional Court decision.

The communication outlines how the court decision breaches several binding international human rights treaties, including the UN Convention on the Rights of the Child and the European Convention on Human Rights, all of which have been ratified by France.

ELEN Vice-President Tangi Louarn (President Kevre Breizh) discussed the new Kerlogot -Euzet report on immersion education (l’enseignement des langues régionales), which has made proposals regarding the Court decision. He said, “This report on associative teaching in immersion of regional languages ​​draws up a sad assessment of the diversity of endangered languages ​​in France due to a state policy which is only waiting for their disappearance.

“It has the merit of recognizing the quality and effectiveness of the immersion teaching of the associations, which shows the will of people to live in their languages. But, at the same time, it is locked in a legal framework that opposes the rights of speakers of regional or indigenous languages and is thus incapable of proposing credible policies for their future.

“France remains with Turkey as one of the last Council of Europe state to refuse to recognize the rights of its linguistic minorities. We must continue to fight for fundamental human rights and a modification of the Constitution to recognize them.”

ELEN Secretary-General, Davyth Hicks, said that: “We find the ruling by the Constitutional Court absurd. It is totally unacceptable and discriminatory as well as being fundamentally against European values and decades of best practice in language education.

“If this new manifestation of systemic French discrimination against what are European territorial languages is not dealt with rapidly, we will use every platform available to overturn this decision at the various international institutions.”

Based on the letter of allegation the UN Special Rapporteur can issue an official UN Communication to a State regarding the implementation of human rights treaties.

The joint communication, sent using the formal appeal procedure as a “letter of allegation”, was delivered to the UN Special Rapporteur for Minorities on Friday (23rd July).

The letter is supported by ELEN member organisations in France as well as cross-border organisations (listed below), and the new immersion school network Eskolim.

Alsacian: Culture et Bilinguisme d’Alsace et de Moselle – René Schickele-Gesellschaft, ABCM Zweisprachigkeit;
Breton: Kevre Breizh, Kenstroll Breizh, Rouedad Diwan;
Catalan : La Bressola, Plataforma per la Llengua, Òmnium Cultural.
Corsican : Parlemu Corsu, Scola Corsa.
Flandres Occidentale : ANVT, institut de langue régionale flamande.
Guyane : Mama Bobi (interculturalités) / Réseau de langues Mawinatongo Makandi Makandra .
Langues d’Oïl : Défense et promotion des Langues d’Oïl.
Occitan : Institut d’Estudis Occitans, Calandreta.
Basque Country: Kontseilua, Euskal Konfederazioa, Seaska.

ELEN is the international NGO that works for the promotion and protection of European lesser-used languages. It represents 46 languages with 166 member organisations in 23 European states. (Eurolang 2021)

For further information and interviews contact ELEN Vice-President Tangi Louarn (Kevre Breizh): tangi.louarn (at) wanadoo.fr

ELEN Lettre d’allégation au rapporteur spécial des Nations unies sur les minorités (2)

Le Réseau européen pour l’égalité des langues et ses organisations membres en France ont déposé une plainte officielle auprès des Nations Unies concernant la discrimination persistante à l’encontre les langues territoriales par l’État français.

Cette décision intervient après une décision controversée de la Cour constitutionnelle sur la loi Molac qui a eu pour effet de rendre l’enseignement territorial en immersion linguistique et l’utilisation d’une langue territoriale à l’école anticonstitutionnels, et donc illégaux.

La loi Molac, votée par une large majorité des députés de l’Assemblée nationale et du Sénat, visait à accorder une certaine reconnaissance aux langues territoriales et un soutien à l’enseignement en immersion, mais elle a été sapée par la décision de la Cour constitutionnelle.

La communication décrit comment la décision de justice viole plusieurs traités internationaux contraignants relatifs aux droits de l’homme, notamment la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et la Convention européenne des droits de l’homme, qui ont tous été ratifiés par la France.

Le vice-président d’ELEN Tangi Louarn (président Kevre Breizh) a discuté du nouveau rapport Kerlogot-Euzet sur l’enseignement des langues régionales, qui a fait des propositions concernant la décision de la Cour. Il a déclaré : « Ce bilan sur l’enseignement associatif en immersion des langues régionales dresse un triste bilan de la diversité des langues menacées en France en raison d’une politique de l’État qui n’attend que leur disparition.

« Elle a le mérite de reconnaître la qualité et l’efficacité de l’enseignement d’immersion des associations, qui montre la volonté des gens de vivre dans leurs langues. Mais, en même temps, elle est enfermée dans un cadre juridique qui s’oppose aux droits des locuteurs de langues régionales ou autochtones et est donc incapable de proposer des politiques crédibles pour leur avenir.

« La France reste avec la Turquie l’un des derniers pays du Conseil de l’Europe à refuser de reconnaître les droits de ses minorités linguistiques. Nous devons continuer à lutter pour les droits humains fondamentaux et une modification de la Constitution pour les reconnaître.

Le secrétaire général d’ELEN, Davyth Hicks, a déclaré : « Nous trouvons la décision de la Cour constitutionnelle absurde. C’est totalement inacceptable et discriminatoire, tout en étant fondamentalement contraire aux valeurs européennes et à des décennies de bonnes pratiques en matière d’enseignement des langues.

« Si cette nouvelle manifestation de discrimination systémique française à l’égard des langues territoriales européennes n’est pas traitée rapidement, nous utiliserons toutes les plateformes disponibles pour annuler cette décision auprès des différentes institutions internationales.

Sur la base de la lettre d’allégation, le rapporteur spécial des Nations Unies peut émettre une communication officielle des Nations Unies à un État concernant la mise en œuvre des traités relatifs aux droits de l’homme.

La communication conjointe, envoyée en utilisant la procédure d’appel formelle en tant que « lettre d’allégation », a été remise au Rapporteur spécial des Nations Unies pour les minorités vendredi 23 juillet.

La lettre est soutenue par les organisations membres d’ELEN en France ainsi que par les organisations transfrontalières (listées ci-dessous) et le nouveau réseau d’écoles d’immersion Eskolim.

Alsacien : Culture et Bilinguisme d’Alsace et de Moselle – René Schickele-Gesellschaft, ABCM Zweisprachigkeit ;
bretons : Kevre Breizh, Kenstroll Breizh, Rouedad Diwan ;
Catalan : La Bressola, Plataforma per la Llengua, Òmnium Cultural.
Corse : Parlemu Corsu, Scola Corsa.
Flandres Occidentale : ANVT, institut de langue régionale flamande.
Guyane : Mama Bobi (interculturalités) / Réseau de langues Mawinatongo Makandi Makandra .
Langues d’Oïl : Défense et promotion des Langues d’Oïl.
Occitan : Institut d’Estudis Occitans, Calandreta.
Pays Basque : Kontseilua, Euskal Konfederazioa, Seaska.

ELEN est l’ONG internationale qui œuvre pour la promotion et la protection des langues européennes moins répandues. Elle représente 46 langues avec 166 organisations membres dans 23 États européens. (Eurolang 2021)

Pour plus d’informations et des interviews, contactez le Vice-Président ELEN Tangi Louarn (Kevre Breizh) : tangi.louarn (at) wanadoo.fr

ELEN Lettre d’allégation au rapporteur spécial des Nations unies sur les minorités (2)